Afrique de l’Est
Menée dès le
10 juin 1940, la campagne dans l'Est de l'Afrique aboutit à la fin de l'année 1941 à la défaite des italiens sous les coups des Anglais, au nord, et des Belges au sud avec pour conséquence le démantèlement de l'
Afrique orientale italienne. L'
occupation italienne de l'Éthiopie prend fin en
mai 1941 et l'
Empire d'Éthiopie est restauré, le
Négus remontant sur le trône à
Addis-Abeba. Malte
Malte, point de jonction entre les théâtres d'opération européens et nord-africains et alors territoire britannique, est un point stratégique pour les
Alliés. Dès le
11 juin 1940, l'île est bombardée par les forces de l'
Axe, d'abord italiennes, puis allemandes. L'île fait l'objet d'une campagne de convois de ravitaillement de la part des Alliés. Le siège de Malte se prolonge jusqu'à l'été
1943, période où le défaite de l'Axe en mer Méditerranée est consommée.
Gibraltar Gibraltar, place-forte britannique, sert de base d'opérations à la
Force H et permet au Royaume-Uni de conserver un avantage en mer tout en organisant le ravitaillement de Malte. Le
18 juillet 1940, le
gouvernement de Vichy ordonne un bombardement de l'île en représailles à l'attaque de Mers-el-Kébir, réalisant une nouvelle campagne aérienne le
25 septembre. À partir d'
août 1940, et jusqu'à l'été
1943, la
Xe Flottiglia MAS italienne mène une série d'opérations contre Gibraltar. Un plan allemand d'invasion de Gibraltar est abandonné, du fait du déclenchement de
l'attaque contre l'Union soviétique. Afrique de l’Ouest
À compter de
septembre 1940, les Alliés tentent de prendre le contrôle des possessions françaises en Afrique, dont l'administration coloniale est fidèle au
gouvernement de Vichy. Si l'opération au
Sénégal menée par une flotte composée de navires Anglais, Français, Belges et Canadiens est un échec, celle du
Gabon réussit au mois de novembre. L’ensemble de l’
Afrique-Occidentale française (AOF) se rallie finalement aux
Alliés en
1942, après leur débarquement en
Afrique du Nord. Lorsque le général de Gaulle lance l'
appel du 18 Juin, le Guyanais Félix Éboué administrateur colonial, petit-fils d'esclaves né en 1884, occupe depuis deux ans la fonction de gouverneur du Tchad. Accueillant tel un ultime recours "ce cri d'espérance lancé pendant que les pires malheurs s'abattaient sur la France", il prend le parti de la France libre contre le régime de Vichy et prépare en secret le ralliement du Tchad et du reste de l'Afrique-Équatoriale française (AEF).
Dès le
26 août 1940, le gouverneur insoumis annonce officiellement l'appartenance du Tchad à la France libre, provoquant un effet domino : entre le 26 et le
28 août, le Cameroun, le Congo-Brazzaville et l'Oubangui-Chari (l'actuelle République centrafricaine) annoncent à leur tour leur ralliement. Le 15 octobre suivant, Félix Éboué reçoit de Gaulle à Fort-Lamy. Ce dernier le nomme au Conseil de défense de l'empire et en fait, un mois plus tard, le gouverneur de l'AEF. La France libre dispose désormais d'un territoire, donc d'une légitimité. Elle pourra bientôt compter sur une armée.
Désormais basé à Brazzaville, devenue capitale de la France libre, Éboué - qui sera condamné à mort par Vichy - prend une part prépondérante dans la constitution d'une force militaire de 40 000 hommes, tout en accélérant la production de guerre. La capitale congolaise devient le pivot à partir duquel s'organisera la libération du territoire métropolitain. C'est de là que partiront les premières forces armées de la France libre, et c'est grâce aux routes qu'Éboué a faites construire que la colonne Leclerc pourra gagner l'Afrique du Nord via le Tibesti.
Irak Au
Royaume d'Irak, le Premier ministre
Rachid Ali al Gaylani, qui vient de reprendre le pouvoir par un coup d'État, s'allie avec l'
Allemagne nazie, la situation amenant au milieu du mois d'
avril 1941 à une intervention britannique. En deux semaines, les Aaeafe]lliés viennent à bout de la résistance irakienne et le gouvernement nationaliste de Rachid Ali al Gaylani doit prendre la fuite. Le
1er juin 1941, le régent
Abdul Illah, renversé fin mars par al Gaylani, revient au pays et installe un gouvernement sanguinaire et autoritaire favorable au
Royaume-Uni. Syrie et Liban La
Syrie et le
Liban, alors sous
mandat français, sont utilisés comme base d'opérations par la
Luftwaffe avec l'assentiment des autorités
vichystes. Afin de priver l'Axe de cet avantage, les Alliés envahissent les deux pays en
juin 1941. Les combats contre les troupes vichystes durent jusqu'au
12 juillet et sont suivis d'un armistice, les Alliés prenant le contrôle de la région. Le haut-commissaire
Henri Dentz est destitué. La │color=#9aeafe]France libre[/color] assure l'administration de la Syrie et du Liban, et doit gérer les revendications indépendantistes locales.
Iran Le chah
Reza Pahlavi, souverain officiellement neutre de l'
État impérial d'Iran, s'est rapproché de l'
Allemagne nazie : les Britanniques craignent que l'Allemagne ne mette la main sur les ressources pétrolières du pays. Le passage par l'Iran est par ailleurs nécessaire pour accroître l'aide des
États-Unis à l'
Union soviétique. Le chah ayant refusé aux Alliés le passage sur son sol, une invasion conjointe est réalisée à la fin du mois d'
août 1941 par les armées britannique et soviétique. Le chah est détrôné et remplacé par son fils
Mohammad Reza Pahlavi, lequel se rallie aux Alliés. Le contrôle de l'Iran, et celui de l'Irak, permettent d'établir le
corridor Perse. Balkans ► Grèce En
octobre 1940, sans en avertir l'Allemagne au préalable, l'Italie envahit la
Grèce. La résistance inattendue des Grecs conduit l'Allemagne à intervenir le
6 avril 1941, perdant un temps précieux et retardant pour se faire l'
invasion de l'URSS. Le même jour, les forces de l'Axe envahissent le
Royaume de Yougoslavie qui avait refusé de leur laisser le passage pour envahir la Grèce. Hitler, Mussolini, le
régent hongrois Miklós Horthy et le souverain bulgare
Boris III, qui ont chacun des vues sur des parties du territoire yougoslave, saisissent l'occasion pour effectuer diverses annexions et des partages territoriaux. La Yougoslavie est démembrée en plusieurs États indépendants et protectorats : des gouvernements collaborateurs sont mis en place en
Serbie et en
Croatie, le reste du pays étant réparti en zones d'occupation et protectorats allemands, italiens, hongrois ou bulgares.
La Grèce, après la défaite de son armée, est également occupée par les Allemands, les Italiens et les Bulgares. Un gouvernement collaborateur est mis en place, mais ne dispose d'aucune légitimité ni assise politique, le pays se trouvant dans une situation de vide politique. L'occupation est très dure pour la population grecque et se traduit par des périodes de
famine. Le roi
Georges II anime un
gouvernement en exil et les forces armées grecques participent à l'effort de guerre
allié. Si la campagne des Balkans proprement dite s'arrête en
juin 1941, elle est prolongée par les mouvements de résistance, la
campagne yougoslave étant de loin la plus intense.
En
septembre 1943, à la suite du retrait italien, les Alliés tentent d'
envahir le Dodécanèse, mais sont repoussés en
novembre par les Allemands. La capitulation de l'Italie est un fardeau supplémentaire pour l'Allemagne, qui doit investir les zones d'occupation de son ancien allié, et gérer des situations de plus en plus difficiles en Grèce, en Albanie et en Yougoslavie, où les mouvements de résistance locaux harcèlent les occupants, tout en s'affrontant les uns les autres.
► Yougoslavie Plusieurs mouvements de résistance apparaissent rapidement pour affronter les occupants et les gouvernements collaborateurs, les principaux étant les groupes rivaux des
Tchetniks de
Draža Mihailović, composés principalement de
serbes monarchistes, et des
Partisans, commandés par le leader
communiste Josip Broz, dit Tito, lequel vise l'établissement d'une Yougoslavie républicaine et fédérale. Jusqu'en
1943, les Alliés soutiennent en priorité les Tchetniks, mais divers rapports d'espionnage convainquent les Britanniques que les Tchetniks sont globalement moins efficaces que les Partisans. Le manque de contrôle de Mihailović sur ses troupes, et le fait que certains Tchetniks, privilégiant la lutte anti-communiste, collaborent avec les occupants, pèse également sur la décision britannique. Fin
1943, à la
conférence de Téhéran, Winston Churchill annonce à [colro=#fe2e2e]Joseph Staline[/color] son intention de ne plus aider que les Partisans. Ceux-ci, de mouvement de guérilla, se transforment progressivement en armée régulière capable d'affronter militairement les occupants et gagnent du terrain face aux Tchetniks dont l'action et l'idéologie demeurent limités par le poids du nationalisme serbe.
Madagascar
Les opérations à
Madagascar constituent le lien entre les théâtres africain et sud-asiatique du conflit mondial. Madagascar, dont l'administration coloniale est fidèle à Vichy, dispose de bases navales pouvant servir à l'
Empire du Japon pour effectuer ses raids dans l'
océan Indien. En
mai 1942, un débarquement allié renverse les autorités vichystes et, malgré l'intervention navale japonaise, prend le contrôle de l'île.
Afrique du Nord, seconde phase :
le débarquement allié Le
8 novembre 1942, quelques jours après la victoire à El Alamein, les forces alliés effectuent un débarquement massif au
Maroc et en
Algérie, dont elles arrachent le contrôle aux autorités vichystes, aidés notamment à Alger par la
résistance locale qui réalise un coup de force en maîtrisant les autorités locales.
La résistance vichyste ne dure que quelques heures en Algérie où, après que l'amiral
François Darlan, fortuitement présent sur les lieux, ait donné l'ordre de tirer sur les Alliés, un cessez-le-feu est finalement obtenu.
Au Maroc, l'
Armée de Vichy résiste de manière beaucoup plus déterminée, les combats ne s'arrêtant qu'au bout de trois jours.
À partir du 17 novembre, et jusqu'en
13 mai 1943, une campagne militaire nettement plus longue est menée pour s'assurer le contrôle de
Tunisie, où les autorités vichystes ont capitulé en laissant l'Axe pénétrer dans le pays. Les Alliés pensent initialement s'appuyer sur Darlan, rallié à leur cause, pour administrer les territoires africains de la France, mais l'assassinat de l'amiral amène à confier ces responsabilités au
général Henri Giraud, que les Américains préfèrent à
De Gaulle. En
janvier 1943, la
conférence d'Anfa, à
Casablanca, est destinée à préparer la stratégie des alliés après la guerre à l'égard de l'Europe : le débarquement en
Sicile y est planifié, dès l'arrêt des combats en Tunisie. Un accord est également conclu entre Giraud et De Gaulle, ouvrant la voie à l'union des forces françaises : les
FFL et les
troupes d'Afrique sont progressivement réunifiées pour constituer l'
Armée française de la Libération. À la fin de la campagne de Tunisie, l'Afrique du Nord est intégralement sous contrôle allié, ouvrant la voie au débarquement au Sud de l'Europe.
Le [color:bb7b=efffd4]13 mai 1943, un communiqué allié indique la fin de la guerre en Afrique du Nord : « Il ne reste aucune force de l'Axe en Afrique du Nord qui ne soit prisonnière entre nos mains. Les derniers éléments des
forces de l'Axe se sont rendus le 13 mai à 11 h 45 ».
Victoire alliée en Afrique et en Europe du Sud,
guerres civiles dans les Balkans Depuis l'Afrique du Nord, les Alliés réalisent en
juin 1943 le
débarquement en Sicile, lançant la
campagne d'Italie et ouvrant la voie à l'effondrement de l'Italie mussolinienne.
Mussolini est destitué en juillet ; les Italiens déposent les armes en septembre, bouleversant la situation dans les Balkans (Albanie, Grèce, Yougoslavie) où les Allemands sont obligés de prendre en charge leurs anciennes zones d'occupation, ce qui leur coûte de précieux efforts en hommes et en matériel. L'armée allemande intervient également en Italie ; Mussolini, libéré, est remis au pouvoir comme chef du régime de la
République sociale italienne, qui se maintient jusqu'au milieu du mois d'
avril 1945 tandis que le pays est ravagé par les combats.
Dans les Balkans, la lutte entre factions locales s'intensifie. Les Allemands se retirent d'Albanie et de Grèce à l'automne
1944. En Albanie, les
communistes dirigés par
Enver Hoxha s'assurent rapidement le contrôle du pays, éliminant les nationalistes du
Balli Kombëtar. En Grèce, les Britanniques débarquent à
Athènes, où la situation politique est explosive. En
décembre 1944, l'
ELAS, mouvement de résistance du
Parti communiste de Grèce, entre en conflit armé contre l'armée britannique, ce qui constitue le seul cas, durant la Seconde Guerre mondiale, d'affrontement entre troupes alliées et résistance locale. Les communistes grecs sont vaincus, ouvrant la voie au retour du roi
Georges II en Grèce, mais la situation politique demeure extrêmement tendue et débouche dès 1946 sur la
guerre civile grecque. En
septembre 1944, l'
Union soviétique et les
Partisans yougoslaves libèrent
Belgrade, avant de retirer leurs troupes du pays. Les Allemands évacuent finalement la Yougoslavie, tandis que les Partisans remportent la victoire sur les Tchetniks et l'ensemble de leurs adversaires. À la mi-
mai 1945, alors que la guerre en Europe est officiellement finie depuis une semaine, des derniers combats ont lieu, les Partisans pourchassant les troupes allemandes, les collaborateurs en retraite et les restes des troupes de
Draža Mihailović. Les communistes contrôlent l'intégralité du pays et
Tito peut lancer le processus politique qui lui permet d'abolir la monarchie à la fin de l'année et de proclamer
le nouveau régime. Batailles et opérations des campagnes d'Afrique,
du Moyen-Orient et de Méditerranée Guerre du Désert
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Campagne d'Afrique du Nord
Bataille de la Méditerranée
Bombardements italiens de la Palestine mandataire
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Résistance en Grèce
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Bataille de Madagascar
Offensive de Belgrade
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