MES PASSIONS : histoire, mystères, insolite et fantasy
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


MES PASSIONS : histoire, mystères, insolite et fantasy
 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Caserne Dossin - Malines - Belgique

Aller en bas 
AuteurMessage
Lanaelle
Admin
Lanaelle


Messages : 3424
Date d'inscription : 29/12/2015

Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique EmptySam 16 Avr - 0:10

Le camp de transit de l'ancienne caserne « Lieutenant-Général Dossin de Saint-Georges » à Malines (Mechelen en néerlandais, Mecheln en allemand), en Belgique, fut ouvert par les Allemands le 27 juillet 1942 pour concentrer les Juifs de Belgique en vue de leur déportation vers les camps de la mort. En allemand : SS Juden Sammellager Mecheln. Le mois précédent en juin, tous les Juifs devaient porter l'étoile jaune et des milliers d'entre eux raflés et envoyés au travail forcé pour l'organisation Todt. Puis Heinrich Himmler fixa pour la Belgique un quota de 10 000 Juifs à déporter vers les camps d'extermination, ce qui entraîna la police de sécurité à installer ce camp de transit.

Il était situé entre les deux plus grandes concentrations de Juifs en Belgique (Anvers et Bruxelles) et était idéalement relié au réseau dense des chemins de fer belges. Au total, 24916 Juifs de Belgique (soit 44 % de ceux résidant dans le pays) et 351 tziganes transitent par Malines pour être déportés vers Auschwitz. Il faut y ajouter 520 juifs du Nord-Pas-de-Calais victimes de la rafle du 11 septembre 1942.



Caserne Dossin - Malines - Belgique 1LGFNb-cour-interieur-dossin
La cour intérieure du SS Juden Sammellager Mecheln (fonds Kummer)


Historique
Conditions de vie
Les convois de la déportation
Fin du camp
Musée et mémorial



Caserne Dossin - Malines - Belgique 2LGFNb-tableau-malines

https://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_rassemblement_de_Malines



Convoi XX



Les préparatifs
L'opération
Après l'attaque
Commémoration

https://fr.wikipedia.org/wiki/Convoi_n%C2%B0_20_du_19_avril_1943
Revenir en haut Aller en bas
https://mespassions.forumactif.com
Lanaelle
Admin
Lanaelle


Messages : 3424
Date d'inscription : 29/12/2015

Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Re: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique EmptySam 16 Avr - 21:23

Historique


Entre le 28 octobre 1940 et le 1er juin 1942, 17 ordonnances anti-juives sont promulguées par le Gouverneur allemand pour la Belgique et le Nord de la France. Les Juifs sont recensés, exclus de la fonction publique, de l’enseignement, de la magistrature et des médias; les entreprises juives sont liquidées. Les Juifs sont enfermés dans un ‘ghetto administratif’, ils sont confinés à domicile pendant le couvre-feu qui les vise, leurs enfants sont exclus de l’enseignement. Le port de l’étoile jaune est obligatoire. L’occupant charge les Administrations belges (Secrétaires généraux, provinces, villes, communes) de l'application de ces ordonnances et donc du dispositif préparant la déportation des Juifs. Le 11 juin 1942, Adolf Eichmann réunit à Berlin les Judenreferents de Paris, Amsterdam et Bruxelles, Theodor Dannecker, Willy Zoepf et Kurt Assche.


Caserne Dossin - Malines - Belgique 2LGFNb-dessin-caserne-en-1943
La Caserne Dossin en 1943, peinte par le peintre Kopel Simelovitz avant sa déportation vers Auschwitz.



Le 15 juillet 1942, Harry von Craushaar, vice-chef de l’Administration militaire, charge le SS-Sturmbannführer Philipp Schmitt, d’organiser dans la caserne Dossin un camp de rassemblement pour Juifs (SS Juden Sammellager) avec pour seule finalité la déportation vers le camp d'extermination Auschwitz-Birkenau. Schmitt est vraisemblablement choisi du fait de son adhésion au parti nazi depuis 1925 mais surtout à cause de sa réputation de brutalité et d'efficacité nazie comme commandant de camp au Fort de Breendonk (Auditorat Militaire, Procès Schmitt, Attestation relative à la mise sur pied du camp de rassemblement de Malines sous la direction de Philipp SCHMITT, Bruxelles, 15 juillet 1942).

Une vingtaine de SS allemands et par la suite des SS flamands encadrent le camp sous les ordres du SS-Hauptsturmführer, Rudolf Steckmann, l'adjoint de Schmitt. À partir d'octobre 1942, un contingent de 25 hommes de la Flämisch Wachzug (une compagnie flamande de garde SIPO-SD) remplacera la Wehrmacht pour la surveillance extérieure du camp. En mars 1943, tandis que Schmitt et Steckmann sont écartés à la suite de leurs exactions, ils sont remplacés par le SS-Sturmscharführer Johannes Frank de la Judenabteilung. Il fut à l'origine d'un certain assouplissement des conditions de détention au sein de la caserne. En revanche, Max Boden reste chargé de l'accueil des arrivants (l'Aufnahme) ainsi que l'expert-comptable Erich Krull qui sera à son tour limogé en septembre 1943 à la suite de ses actes de spoliation. Au total, 24 916 juifs transitèrent par le camp, ils représentent 44 % de la population juive vivant sur le territoire belge, seules 1 203 personnes survécurent à la déportation.
Revenir en haut Aller en bas
https://mespassions.forumactif.com
Lanaelle
Admin
Lanaelle


Messages : 3424
Date d'inscription : 29/12/2015

Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Re: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique EmptySam 16 Avr - 21:53

Conditions de vie

La caserne Dossin était un camp de transit : on n'y passait en général que quelques jours en attendant la formation d'un nouveau convoi ; certains individus y ont séjourné néanmoins plusieurs semaines. Les conditions de vie y étaient rudes, les détenus étant brusquement plongés dans la complète incertitude. Les biens étaient confisqués, les pièces d'identité enlevées. Chaque prisonnier était muni d'une carte en carton portée autour du cou avec une ficelle contenant les détails suivants : n° personnel, date de naissance et n° du transport désigné. Les conditions hygiéniques y étaient mauvaises, surtout à cause de sa surpopulation à partir de 1943. Il est néanmoins difficile de faire des généralités au sujet des conditions de vie, tant est particulier le vécu des différentes familles qui y ont transité. Paul Sobol (né en 1926) se souvient de ces jours du mois de juillet 1944 durant lesquels il est emprisonné avec quatre autres membres de sa famille : « La caserne Dossin est notre prison : nous sommes privés de liberté, mais pas brutalisés. (...) À la caserne Dossin, il y a un règlement que nous devons suivre à la lettre. Une organisation très germanique : réveil avec le soleil, appel dans la cour (réunis par chambrée), puis distribution de café et de pain. Dans la chambrée, nous sommes une trentaine de personnes de tous âges, dont plusieurs familles. Très vite, mon père, grâce à son dynamisme naturel, prend les choses en main. Il devient responsable de la chambrée. Devant les autorités de la caserne, c'est lui qui distribue le pain et la soupe, qui est, par ailleurs, relativement bonne. De nombreuses familles reçoivent des colis de vivres de l'extérieur... et tout est mis en commun dans notre chambrée. »



Les convois de la déportation


Entre le 4 août 1942 et le 31 juillet 1944, 28 convois de déportation furent organisés au départ de la caserne Dossin située à Malines. 24 906 juifs furent déportés dans ces trains de la mort qui les conduisaient à Auschwitz ainsi que 351 Tsiganes. Certains de ces trains, firent halte à Kosel pour que certains parmi les plus aptes au travail soient dirigés vers des camps de travaux forcés (ce fut le cas des convois VI, VII, VIII, IX, XII et XIII).



► Déportation


Sur les trois premiers mois de la déportation, 17 000 Juifs furent déportés. Ils se présentèrent spontanément à Malines à la caserne Dossin répondant ainsi à une convocation pour le travail obligatoire en Allemagne directement transmise par l'AJB: les "Convocations à Malines" qui n'étaient qu'un subterfuge des Nazis pour mettre en œuvre leur projet de Solution finale. Très tôt, cependant, sous l'action de la résistance juive au travers de l'organe clandestin communiste en langue yiddish du Linke Poalei Sion, Unzer Wort, au travers des sections de langue de la Main-d'œuvre immigrée (MOI), une organisation communiste des étrangers ou, enfin, au travers du Comité de défense des Juifs, ils cessèrent de se présenter spontanément. Les Allemands organisèrent alors des rafles à Anvers et à Bruxelles. Les deux premières rafles se déroulèrent les 15 et 28 août 1942 à Anvers sous le commandement du sous-officier SS Erich Holm. Elles furent menées par des feldgendarmes, des SS allemands et flamands ainsi que par des policiers belges. Une troisième rafle se déroulera le 11 septembre 1942. À Bruxelles, la situation est différente et le bourgmestre Jules Coelst qui s'était déjà opposé aux allemands sur la question du port obligatoire de l'étoile juive, ordonnance qu'il refusera de faire appliquer, argua d'un manque d'effectif pour que sa police ne soit pas mêlée aux rafles. Une seule rafle nocturne se déroulera ainsi à Bruxelles, le 3 septembre 1942. À Anvers, 65 % des Juifs seront déportés tandis qu'à Bruxelles, seuls 37 % le furent. À partir de novembre 1942, les départs de convois s'espacent et les Allemands ne parviendront plus à réaliser des arrestations de masse4.

Le convoi n° XX du 19 avril 1943 fut stoppé par trois résistants à Boortmeerbeek, ce qui permit à 17 déportés de quitter le train. Au total 231 déportés s'enfuirent, par cette action et leurs propres moyens, dont 23 furent abattus par la Schutzpolizei et 95 autres furent repris dans les heures et les jours qui suivirent. Le reste put rejoindre la clandestinité.

Lors de la libération, la caserne Dossin comptaient encore 520 détenus en attente d'un aller-simple vers Auschwitz.

► Liste des convois

L'Office central de la sécurité du Reich (RSHA) à Berlin était responsable de l'organisation du transport des Juifs. Les dirigeants du camp de rassemblement de Malines devaient donc établir la liste des personnes déportées en trois exemplaires. Un exemplaire était destiné à l'officier de police responsable de la sécurité durant le transport, le second était destiné au Sicherheitsdienst de Bruxelles, le dernier restait au samellager de Malines. L'ensemble des copies de la Caserne Dossin ont été conservées, ce qui permit aux historiens de cartographier de manière précise l'ensemble des 28 convois de déportation qui quittèrent le territoire belge à destination d'Auschwitz.

Liste voir ici ► https://fr.wikipedia.org/wiki/Convois_de_la_d%C3%A9portation_des_Juifs_de_Belgique



[/b][/color]
Caserne Dossin - Malines - Belgique 4UGFNb-wagon-de-la-deportation-belge

Wagon de la déportation belge - Breendonk.
Des wagons à bestiaux furent utilisés à partir d'avril 1943.
Revenir en haut Aller en bas
https://mespassions.forumactif.com
Lanaelle
Admin
Lanaelle


Messages : 3424
Date d'inscription : 29/12/2015

Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Re: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique EmptySam 16 Avr - 22:00

► Autres convois

Du 13 juin au 14 juin 1942 2252 travailleurs juifs obligatoires sont déportés par 7 convois dans les camps de l'Organisation Todt.

En marge de la solution finale, 4 autres convois de déportation furent organisés au départ de Malines. Ils concernèrent 218 déportés juifs. Pour les convois E, le taux de survie fut de 58 %, alors qu'il n'était que de 5,1 % à Auschwitz pour les Juifs et de 4,3 % pour les Tziganes.


Liste voir ici ► https://fr.wikipedia.org/wiki/Convois_de_la_d%C3%A9portation_des_Juifs_de_Belgique


5034 Juifs, résidant en Belgique en mai 1940 furent déportés via le Camp de Drancy. Ces résidents avaient fui vers la France à l'aube du conflit ou y avaient été envoyés par les autorités belges. 317 d'entre eux survécurent à la guerre.




► Les Tziganes


Outre les Juifs, 351 Tziganes furent également déportés via Malines vers Auschwitz, ils firent partie du convoi Z du 15 janvier 1944. La lettre "Z" signifiant Zigeuner, « Tsigane » en allemand.

crédits de cette partie du texte :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Convois_de_la_d%C3%A9portation_des_Juifs_de_Belgique[/b][/color][/size][/b][/color]
Revenir en haut Aller en bas
https://mespassions.forumactif.com
Lanaelle
Admin
Lanaelle


Messages : 3424
Date d'inscription : 29/12/2015

Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Re: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique EmptySam 16 Avr - 22:03

Fin du camp

Dans la nuit du 3 au 4 septembre 1944, les 527 détenus du camp de Malines sont abandonnés par les SS et leurs auxiliaires, en fuite devant l’arrivée des troupes alliées.

Le 25 novembre 1949, le premier commandant du camp, Philipp Schmitt, arrêté aux Pays-Bas en 1945, est jugé et condamné à mort par le Conseil de guerre d'Anvers, tribunal militaire. Il sera le dernier condamné à mort exécuté en Belgique.



Musée et mémorial



Caserne Dossin - Malines - Belgique 2LGFNb-entree-actuelle-dossin
Entrée actuelle de l'ancienne caserne Dossin avec une plaque commémorative à droite de l'édifice



Une petite partie de l'ancienne caserne abrite le Musée juif de la Déportation et de la Résistance, inauguré par le roi Albert II le 7 mai 1995, ainsi que les archives de la déportation. La plus grande partie de l'édifice est par ailleurs aujourd'hui affectée à une fonction de logement.



Après une visite inaugurale du Roi Albert II, le nouveau Mémorial, musée et centre de documentation sur l'Holocauste et les droits de l'Homme de Malines, qui jouxte la Caserne Dossin, est ouvert au public depuis le 1er décembre 2012.
Revenir en haut Aller en bas
https://mespassions.forumactif.com
Lanaelle
Admin
Lanaelle


Messages : 3424
Date d'inscription : 29/12/2015

Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Re: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique EmptySam 16 Avr - 22:08

Convoi n° 20 du 19 avril 1943




Le 19 avril 1943, le vingtième convoi (no 1233) quitte la caserne DossinMalines, en Belgique) pour une « destination inconnue ». Il s'agit en fait du vingtième convoi quittant la Belgique à destination d'Auschwitz, avec à son bord 1 631 déportés juifs. Il est l'objet d'une action menée par des résistants en vue d'en libérer les passagers. 231 parvinrent à s'échapper. De toute la Seconde Guerre mondiale, c'est l'unique épisode de ce type recensé en Europe de l'Ouest. Un épisode similaire s'est déroulé en Pologne dans la nuit du 19 au 20 mai 1943 et a conduit à la libération de 49 déportés (Akcja w Celestynowie (pl)).

Au total, 153 personnes survécurent au XXe convoi.



Caserne Dossin - Malines - Belgique DBHFNb-TABLEAU-CONVOI20




Les préparatifs
L'opération
Après l'attaque
Commémoration



https://fr.wikipedia.org/wiki/Convoi_n%C2%B0_20_du_19_avril_1943
Revenir en haut Aller en bas
https://mespassions.forumactif.com
Lanaelle
Admin
Lanaelle


Messages : 3424
Date d'inscription : 29/12/2015

Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Re: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique EmptySam 16 Avr - 22:27

Les préparatifs

En 1943, Hertz Jospa, Mauritz Bolle et Roger Van Praag, membres du Comité de Défense des Juifs (CDJ), étudient la possibilité de monter une action pour arraisonner un convoi de déportation. Les risques sont énormes, y compris ceux de représailles. Mais le CDJ n'a pas les moyens de mener à bien ce type d'action. Finalement, Youra Livchitz s'empare du projet pour le mener à son terme. C'est dans l'atelier de Marcel Hastir, au 51 de la rue du Commerce, à Bruxelles, que l'attaque est planifiée. Youra Livchitz avait déployé toute son énergie pour convaincre l'Armée belge des partisans de monter l'attaque, car le Front de l'Indépendance avait décliné l'offre en raison de la charge logistique d'une telle planification. Ils ne sont finalement que trois à monter l'opération : Youra Livchitz, Jean Franklemon et Robert Maistriau.


Caserne Dossin - Malines - Belgique DBHFNb-lanterne-et-pistolet
La lanterne et le pistolet conservés à la Caserne Dossin à Malines.




Le 23 avril, ils quittent à vélo la place Meiser par la chaussée de Haecht en direction de Boortmeerbeek. Dans leurs sacoches, quatre tenailles, une lampe-tempête et un pistolet Browning modèle 1906 calibre 6,35 mm. L'arme a été fournie par Richard Altenhoff, responsable de l'armement du Groupe G, rencontré par l'entremise de Hertz Jospa et qui devait être le « quatrième homme », mais qui finalement ne prend pas part à l'attaque.



L'opération

Le vingtième convoi part de Malines le 19 avril 1943. Pour la première fois, les wagons de troisième classe ont été remplacés par des wagons à bestiaux. Un wagon supplémentaire a été ajouté avec 18 hommes et une femme : le Sonderwagen, dans lequel prennent place des résistants et les « évadés » de précédents convois. Celui-ci emporte 1 631 juifs, dont 262 enfants. Parmi ceux-ci figure le plus jeune bébé qui sera déporté de Belgique à Auschwitz : Suzanne Kaminski, née le 11 mars 1943 (no 215, alors âgée de 39 jours). Le no 584 du même convoi XX est porté par Jacob Blom. Né le 7 août 1842, il est le doyen des déportés de Malines (100 ans).

Dans le virage de Boortmeerbeek, les trois partisans, armés d'un seul pistolet, de sept cartouches et d'une lampe-tempête recouverte d'un papier rouge, parviennent à immobiliser le train.

Une fois le train arrêté, la Schutzpolizei, postée en tête du train et à l'arrière, ouvre le feu. Malgré la fusillade, les trois hommes parviennent à ouvrir un premier wagon, dont s'échappent 17 personnes. Finalement, 231 déportés prennent la fuite : 23 sont tués et 95 sont repris par la suite et déportés à Auschwitz. Au total, 113 personnes échappent à la mort, dont Simon Gronowski. Il a 11 ans lorsqu'il saute du convoi, où reste sa mère. Sa sœur, en raison de sa nationalité belge nouvellement acquise, fait partie du convoi XXIIB et disparaît également à Auschwitz.

L'un des wagons intéressait particulièrement les trois hommes parce qu'il contenait des membres de la Résistance juive. 6 ou 7 parviennent à s'évader. Leur rassemblement ne doit rien au hasard. Eva Fastag, au camp de regroupement ((de) Sammellager) de Malines, a « trafiqué » les listes à cet effet.

Le machiniste Albert Dumon, qui conduit le train, comprend que des déportés tentent de recouvrer la liberté et applique volontairement à la lettre la réglementation ferroviaire entre Tirlemont et Tongres (la ligne qu'il couvre) : mise au pas de la locomotive pour les franchissements de passages à niveau, ralentissements dans les courbes, arrêt d'une demi-heure à Borgloon en attendant une signalisation adéquate et arrêt complet lors d'un signal rouge… Cette attitude non dénuée de risques (refuser de conduire un train de déportés était sanctionné par une exécution immédiate) permet à de très nombreux passagers de sauter d'un train qui roule à vitesse modérée et, par conséquent, de ne pas se rompre le cou. Néanmoins, selon Albert Dumon, la nuit est claire et les Allemands postés sur le train peuvent voir distinctement les déportés qui s'enfuient. Ceux qui ont la présence d'esprit de se jeter au sol évitent pour la plupart les balles allemandes, mais les victimes sont nombreuses à joncher le long des voies, comme Dumon s'en aperçoit lorsqu'il ramène la locomotive (sans les wagons) à la gare de Tirlemont.

Régine Krochmal, une infirmière de 22 ans, membre de la Résistance, parvient à s'échapper à l'aide d'un couteau à pain aux environs de Haacht. Elle et Simon Gronowski survivent à la guerre.
Revenir en haut Aller en bas
https://mespassions.forumactif.com
Lanaelle
Admin
Lanaelle


Messages : 3424
Date d'inscription : 29/12/2015

Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Re: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique EmptySam 16 Avr - 22:31

Après l'attaque


Lors de l'attaque, Youra Livchitz a été blessé. Il se rend chez les parents de Jacqueline Mondo, Octave et Suzanne qui mettent tout en œuvre pour le soigner. Youra veut absolument prévenir ses coéquipiers pour qu'ils se mettent à l'abri. Il charge Jacqueline de prendre contact avec Pierre Romanovitch pour qu'il les prévienne. Pierre Romanovitch qui se faisait passer pour un comte russe était en fait un délateur à la solde des Nazis. La famille Mondo et de nombreux autres membres de la résistance sont aussitôt arrêtés. Octave et Suzanne sont emprisonnés à la prison de Saint-Gilles, le 1er juillet 1943. Octave sera fusillé par les Allemands, à Ludwigsburg en Allemagne, le 20 juin 1944 et Suzanne est transférée à Ravensbrück où elle meurt le 30 avril 1945, la veille de la libération du camp. Jacqueline et son frère sont également arrêtés mais ils seront libérés en juin 1944.


Youra Livchitz dénoncé par Pierre Romanovitch, est arrêté comme l'est également son frère Alexandre, le 23 juin 1943. Ils sont tous deux fusillés à une semaine d'intervalle en février 1944. Robert Maistriau et Jean Franklemon survivent à la guerre.

Le 11 février 1999, Yad Vashem a reconnu Octave Mondo et Suzanne Mondo-Watrin comme Justes parmi les nations.

Après guerre, Pierre Romanovitch, le traitre, est condamné à mort et exécuté.



Commémoration


Une stèle commémorative est inaugurée en 1993 près de la gare de Boortmeerbeek en souvenir de cet acte de résistance et des personnes déportées.


Caserne Dossin - Malines - Belgique DBHFNb-stele-commemorative-convoi20
Stèle commémorative de l'attaque du 20e convoi.
Revenir en haut Aller en bas
https://mespassions.forumactif.com
Contenu sponsorisé





Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty
MessageSujet: Re: Caserne Dossin - Malines - Belgique   Caserne Dossin - Malines - Belgique Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Caserne Dossin - Malines - Belgique
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» BELGIQUE
» Pogrom d'Anvers (Belgique)
» Fort de Breendonk - Belgique

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MES PASSIONS : histoire, mystères, insolite et fantasy :: Camps nazis durant la Seconde Guerre mondiale :: Camps de transits et d'internement-
Sauter vers: